lundi 20 avril 2015

L'Inet, école des cadres de la FPT, dévoile son projet pour les cinq ans à venir

Fonction publique territoriale
Le conseil d'administration du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) a adopté le 15 avril à la quasi-unanimité le projet de l'Institut national des études territoriales (Inet) pour les cinq ans à venir. L'objectif est, en s'appuyant sur près de vingt ans d'expérience, de conforter l'établissement strasbourgeois comme "la grande école du service public local".
"On avait le souhait de franchir une marche", a déclaré François Deluga, président du CNFPT, lors de la présentation du projet à la presse, dans la foulée de la réunion du conseil d'administration. Pour parvenir à son but, l'organisme chargé de la formation des 1,8 million d'agents territoriaux a mené pendant plus d'un an un vaste travail de réflexion et de consultations tant en interne qu'en externe.
Parmi les ambitions de l'institut, qui sont déclinées sous la forme de sept axes et trente orientations : être demain, plus encore qu'aujourd'hui, un lieu fédérant les cadres de direction de l'ensemble des filières territoriales. Les réformes à venir visant l'encadrement supérieur territorial vont l'aider en la matière. En effet, longtemps attendue, la création d'un cadre d'emplois distinct des ingénieurs territoriaux en chef est en vue, puisque l'examen des projets de décrets par le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) est programmé d'ici au début de l'été. La réforme doit renforcer le rôle de l'Inet, puisqu'il reviendra à ce dernier de former les élèves ingénieurs en chef, dont la formation durera un an – plus de la moitié de ce temps devant être consacré à des stages. Complète, cette formation intégrera autant des modules sur l'ingénierie territoriale que sur le management et le pilotage de l'action, ou encore sur la prise en compte des paramètres de l'action publique locale, indique Vincent Potier, directeur général du CNFPT.

Faire se rencontrer les agents des différentes filières

Parmi les cadres supérieurs territoriaux, seuls les officiers de sapeurs-pompiers n'effectueront pas leur formation initiale à l'Inet, puisqu'ils sont dotés d'une école spécifique : l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (Ensosp) située à Aix-en-Provence. Mais des coopérations seront nouées avec cette autre école du service public local. Un rapprochement parmi d'autres, puisque l'Inet doit aussi renforcer ses liens avec l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), qui se trouve à Rennes. Par ailleurs, il est prévu d'"améliorer la qualité du partenariat" avec l'Ecole nationale d'administration (ENA). Il ne s'agit toutefois en aucun cas d'un premier pas vers une fusion avec la prestigieuse école, option qui avait été esquissée en juillet 2014 par plusieurs corps d'inspection dans un rapport sur l'encadrement et supérieur et dirigeant de l'Etat.
En accueillant dans ses murs, à l'occasion de leur formation, la quasi-totalité des cadres supérieurs et dirigeants des collectivités et de nombreux cadres territoriaux (soit au total 2.500 personnes chaque année), l'Inet veut créer une culture commune à ces personnels et faire en sorte que les identités et cultures professionnelles se croisent. Cela sera matériellement plus facile lorsque l'école aura emménagé en 2016 dans ses nouveaux locaux situés dans le quartier de la presqu'île Malraux à Strasbourg. Ce bâtiment respectant la norme de haute qualité environnementale (HQE) accueillera aussi l'antenne CNFPT du Bas-Rhin, qui a vocation à former des agents de toutes catégories. Sous le même toit se fréquenteront donc les dirigeants et les agents d'exécution.

Formation d'intégration allongée pour les A et les B

Le projet de l'Inet conforte le concours comme mode de sélection des candidats aux formations initiales, en proposant en même temps un renouvellement de ses modalités. Ainsi, le prochain concours d'administrateur territorial comportera une épreuve de mise en situation collective des candidats. Par groupes de quatre ou cinq, ceux-ci devront "réussir à construire une décision collective". Il s'agira de favoriser l'aptitude à la coopération et non la compétition, indique Véronique Robitaillie, directrice générale adjointe du CNFPT, chargée de la direction de l'Inet.
Profitant de la rencontre organisée avec la presse, François Deluga a annoncé que les agents des catégories A et B vont bénéficier en 2016 d'une formation d'intégration de dix jours au lieu de cinq, comme le demandent de manière quasi unanime les organisations syndicales, de concert avec le CNFPT. Le projet de décret visant à traduire la mesure dans les faits sera au programme d'une prochaine séance du CSFPT.

Publié le vendredi 17 avril 2015
Source: Localtis.info 
 
A suivre pour la formation d'intégration des catégories A et B !

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